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  • Photo du rédacteurCabinet St Pierre

Efficacité des vaccins à ARNm dans la « vraie vie ». Faut-il-se faire vacciner?

Etats-Unis – D’après une étude menée chez des sujets exposés au risque de contamination par leur activité professionnelle, les vaccins à ARNm Pfizer-BioNTech (BNT162b2) et Moderna sont efficaces à 91% pour prévenir l’infection par le SARS-CoV-2 avec 2 doses et à 81% avec une seule [1]. Des résultats qui confirment dans la « vraie vie » les résultats obtenus dans les essais contrôlés randomisés.

Données en « vraie vie »

Chez les quelques personnes infectées malgré la vaccination, il a été observé des charges virales moins importantes et des formes plus atténuées de Covid-19. Les données concernant la prévention et l’atténuation du Covid-19 par les vaccins à ARNm Pfizer et Moderna ont été obtenues dans le cadre des essais contrôlés randomisés de phase 3 ayant servi à leur mise sur le marché. Mais les données en « vraie vie » restent encore limitées, tant sur l’efficacité vaccinale après une ou deux doses de vaccin que sur la capacité du vaccin à atténuer les effets d’une infection par le SARS-CoV-2 ou à réduire la charge virale chez les personnes ayant contracté le virus malgré la vaccination. C’est à ces questions qu’a voulu répondre cette nouvelle étude américaine parue dans le New England Journal of Medicine.

L’étude a été conduite auprès de 3 975 personnels de santé ou travailleurs de première ligne vaccinés recrutés dans 6 États américains (18 à 49 ans, 62% de femmes, sans pathologie chronique pour la plupart) et suivis sur 17 semaines. Des prélèvements nasopharyngés pour recherche du SARS-CoV-2 par RT-PCR ont été réalisés de façon hebdomadaire chez les participants entre décembre 2020 et avril 2021. L’efficacité vaccinale a été calculée après une et deux doses vaccinales (14 jours après), par rapport aux participants non vaccinés. Et chez les personnes infectées malgré la vaccination, la charge virale, la fréquence des symptômes fébriles et la durée de la maladie ont été comparées à celles des personnes non vaccinées.


91% d’efficacité pour 2 doses

Parmi les 3 179 participants ayant reçu au moins une dose de vaccin, 67% avaient reçu le vaccin Pfizer-BioNTech et 33% le Moderna (1% non spécifié).

Une infection par le virus a été détectée chez 5% des participants (n=204), totalement (n=5), partiellement vaccinés (n=11) ou non vaccinés (n=156) (détection par RT-PCR que les sujets soient symptomatiques ou non).

Par rapport aux personnes non vaccinées, l’efficacité vaccinale ajustée a été de 91% [76-97] chez les personnes ayant reçu les 2 doses et de 81% [64-90] chez ceux qui n’en avaient encore reçu qu’une seule.


Chez les personnes infectées et ayant reçu au moins une dose de vaccin, la charge virale était inférieure de 40% par rapport aux non vaccinés. Le risque de symptômes fébriles était réduit de 58% et la durée de la maladie plus courte (6,4 jours symptomatiques et 2,3 jours passés au lit en moins par rapport aux non vaccinés).


Limites

Chez les personnes partiellement vaccinées, la durée de suivi était inférieure (22 jours) à celle des personnes totalement vaccinées (69 jours).

L’efficacité de la vaccination a pu être surestimée du fait d’une moindre détection possible du virus liée à la baisse de la charge virale chez les personnes vaccinées.

Le faible nombre d’infections chez les personnes vaccinées n’a pas rendu possible la distinction de l’effet d’atténuation du vaccin après une ou après deux doses vaccinales.


Cet article a été initialement publié sur Univadis.fr, membre du réseau Medscape.

Source : Efficacité des vaccins à ARNm dans la « vraie vie » - Medscape - 13 juil 2021.


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